retour de vacances -2

petit break à Marrakech, suite et fin

Vendredi, nous décidons de rester tranquillement à l'hôtel, no stress, no panic...

Matin petit déj au soleil, au bord de la piscine, puis plongeon dans ladite piscine, enfin repas tranquille avecun autre couple du groupe, on discute enfants, travail ....

L'après midi, en route pour l'aventure, on se perd, on se trouve, on se retrouve dans les souks, on apprend à marchander, on se régale, on s'aime, on marche main dans la main, on se regarde dans les yeux, on savoure.... On vit nos premières vraies vacances à deux... On pense aux enfants, on se dit qu'ils sont bien là où ils sont. Ils nous manquent, on est contents de ne pas les avoir. On a envie de les serrer dans nos bras, on est contents de s'enlacer. La vie est belle et la magie de Marrakech opère: les mille et une nuits ne sont pas loin, les délices de l'orient non plus, j'aime cette vie, je me plonge dans ce tourbillon, je m'en repais, c'est un vrai bonheur, et je crois que je pourrais m'y faire, il suffit de suivre le mouvement... Certes, nous restons les touristes, les pourvoyeurs de fonds, mais tant pis, c'est la rançon de la gloire... On cherche l'honnêteté, on trouve non pas l'hypocrisie (bon, on ne comprenait pas forcément les mots, mais certains regards en disaient long) mais on sent que tout n'est pas vrai, on fait avec, on joue le jeu...

Le soir, même programme, on monte chez Abdel, qui semble nous apprécier, Abdel dont je n'ai su le prénom qu'à l'au revoir... On prend un café marocain, sur ses recommandations. Il lit le marc, il dit des choses vraies, ça me laisse pensive, Mister G, fidèle à lui-même ne dit rien, mais Abdel sait, et je sais... pourquoi parler de sa mère? de son enfance? Chez moi, tout est limpide, chez lui tout est trouble, mais nous sommes des gens bien!!!! On s'est trouvé par hasard, on ne se ressemble pas, on s'assemble... Tout n'est pas rose, il a de la chance de m'avoir, même si je ne suis pas son idéal, je m'adapte, je me moule dans ce qu'il attend de moi, mais je ne cède pas, je reste la même, maman merveilleuse, femme d'action et d'initiatives, je suis froide, mais je suis honnête. Lui aussi, il n'aime pas facilement, mais quand il aime c'est sincère, alors aimez-vous mes frères... Je reste sur ma faim, mais je n'en demanderai pas plus, j'ai juste besoin de savoir que, malgré quelques errements, malgré de nombreux questionnements, malgré et peut être grâce à... je ne me suis pas tant trompée de chemin... Je ne sais pas de quoi demain sera fait mais j'ai des enfants qui occupent toute ma vie, et un mari qui prend sa place....

Samedi, nous partons vers un riyad pour prendre soin de nous. on m'a recommandé de faire ce que je ne fais pas chez moi, alors je fais. On est un petit groupe de huit, on se perd dans la kasbah "le hamman, svp? -ahhh, le hamman, c'est tout droit" lol on finirait pas rentrer à Bordeaux tout droit! On ne stresse pas, on se régale, on en profite pour visiter et se fondre dans le quotidien marrakkchi. Après bien des errements, on trouve, on rentre: quelle merveille! Le charme marocain dans toute sa splendeur, celle que l'on ne voit qu'à la télé, on y est, nous, pauvres pélerins, pas bien riches, ON Y EST... Mais euuuh, pas d'appareil à carte bleue, pas assez d'argent... Deux de nos hommes (dont le mien) sont envoyés retirer des sous place Jemaa-El-Fna, j'appréhende un peu, je connais mon homme, il est capable de partir sur un coup de tête sans repérer les lieux, sans demander son chemin, sans le retrouver non plus! Et comme de bien entendu, ils se perdent... Après une heure et demie d'attente, ne les voyant pas revenir, la colère, plus que l'inquiétude prend le dessus, et on perd patience, crénom, on est venues pour ça, on va le faire! Alors imaginez deux bouts de femme, rendues vaillantes par la colère, en plein milieu de la kasbah, sans vraiment savoir où elles se trouvent, habillées en vraies touristes, donc sans les chaussures adaptées à la marche, à la journée grise et à la pluie qui s'annonce. Donc, deux bouts de femmes bien dégourdies, font en une demi-heure, ce que leurs hommes ont fait en plus de deux heures!!!!!!! C'est à mourir de rire, et on rit, et on se construit encore et encore des souvenirs et des anecdotes à raconter. Finalement on peut profiter ensemble des bienfaits du hamman-gommage-massage-détente-repas... Quel déllce, quelle plénitude, quelle zénitude, quel bonheur... Il faut que je le refasse.

Mais la pluie et le froid arrivent. En deux minutes, une pluie battante tombe sur nous, en deux minutes des parapluies sortis d'on ne sait où ornent les devantures des "magasins', et les vendeurs ambulants se multiplient. Il fait trop froid, on rentre à l'hôtel se changer, et Mister G et moi, courageusement on repart, on se promène, on se perd, on se régale de nouveau, on se remplit les yeux et la tête de la nuit marrakkchi qui commence... C'est bonheur tout ça. On rentre juste à temps pour se doucher (histoire de se réchauffer) et repartir voir une fantasia, véritable animation à touristes qui nous déçoit, le repas n'est pas mauvais, mais pas excellent non plus, d'ailleurs le lendemain tout le monde est barbouillé... Retour à l'hôtel, on passe dire au revoir à Abdel, qui m'embrasse, laissant de côté cette distance respectueuse dont il avait coutume...

Couchés à minuit, levés à trois heures, et c'est le départ pour une journée bien longue ma foi, pas de petit déj, retard de bus, retard d'avion, ratage de correspondance, attente interminable, angoisse et envie de voir nos enfants, retrouvailles avec les toulousains, qui ne nous attendaient pas là, puis atterrissage sur le sol toulousain, sous un tonnerre d'applaudissements bordelais, enfin presque arrivés, puis le bus, l'attente, et enfin, la maison, ma maman, les enfants endormis, notre lit.... ôh bonheur...

Il est déjà le lendemain...

Et la routine reprend, enfants chez nounou, parents au travail, clients à la porte, téléphone qui sonne, supérieur pas absent mais presque "tu as besoin de quelqu'un pour te seconder? euuuuuuuuuh non, juste que je n'ai pas le temps de tout faire, donc je ne fais presque rien, sinon, ben une petite aide que je vous réclame depuis des mois serait effectivement la bienvenue...." mais tout va bien....

JE VEUX DES VACANCES!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

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