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Te voy a escribir ...
6 mars 2007

sur la route

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Dimanche on a ramené A chez elle, en Dordogne. j'y suis rarement allée, eh oui, pas la place dans la voiture, et puis pas envie non plus.

Ce chemin, je le connais, pour l'avoir fait pendant bien cinq ans, tous les week end de pâques, dans ma vie antérieure, avec un autre. On y allait, c'était un peu notre voyage, notre week end, notre sortie, que l'on n'aurait raté pour rien au monde. C'était magique. j'y repense parfois avec quelques frissons. Et ce dimanche, justement, j'avais la vue un peu brouillée...

Mister G a une nouvelle voiture, elle est grande, spacieuse, bref, une vraie voiture familiale. Sauf que celui qui l'avait avant, en plus d'être fumeur, avait un chien. C'est un mélange d'odeurs que je reconnaitrais entre mille, et me rappelera ad vitam eternam mon ex-BP, fumeur de gitane et propriétaire de chiens.

Ce dimanche, il faisait merveilleusement beau, lunettes de soleil, tee-shirt, route dégagée, vignes ensoleillée, comme tous ces week end de pâques précédents.

On est passés devant le panneau d'un village où il y a un chateau en ruine, je me suis souvenue d'une discussion entre amies pendant laquelle j'avais mentionné ce château, et j'ai pensé à M et à son faire-part de mariage ;) Les souvenirs sont remontés à la surface, avec une force que je n'imaginais même plus, et je me disais en mon fort intérieur que ça faisait longtemps que je n'avais pas eu cette sensation du coeur qui se serre puis se relâche d'un coup, nous laissant haletants mais apaisés, avec cette sensation de bonheur absolu. Quand était-ce la dernière fois? Pour qui était-ce? Pour mon fils, peut être.

Je me suis souvenue de tous ces moments heureux passés ensemble, me demandant pourquoi, pour qui on s'était séparés? Je me suis demandé quelle aurait été ma vie si j'étais restée avec lui. Aurais-je eu des enfants, comment seraient-ils? Il aurait été un merveilleux père, un compagnon de route idéal, c'est sûr. Je sais qu'on aurait géré ensemble. Comme on disait, moi la tête, lui les jambes. Il aurait su s'occuper d'eux, jouer avec eux, jouer au ballon, faire du vélo, faire du sport. J'aurais apporté le côté intellectuel qu'il ne pouvait pas assumer. Oui, il aurait été un bon père, alors pourquoi?

Je me suis souvenue aussi de tous ses mensonges, ses tromperies, ses faux semblants. De ses amis, qui n'étaient pas les miens, de ceux que j'aurai aimé gardé mais qui ne sont pas restés, de sa famille que je n'avais pas réussi à intégrer. Combien de fois m'a t'il trompée, je ne saurais le dire, mais je suis sûre qu'à chaque fois que j"ai été loin, il ne s'en est pas privé. j'ai quand même passé deux ans à Pau, pendant lesquels je ne rentrais que le week-end...

Et puis, après notre rupture qu'il a provoqué, mais c'est moi qui ai du faire mes valises, et rentrer chez mes parents, avec mes affaires et mon chat. Son attitude, sa façon de me garder, soumise, en attente. Je passais des soirées chez lui (anciennement chez nous) et même si on partageait ce lit pendant quelques heures, je ne pouvais pas y rester dormir, alors je me rhabillais, et je rentrais chez moi, meurtrie dans le coeur et dans le corps. Et lui, s'en allait vers d'autres lits... Et je revenais toujours, dès qu'il m'appelait, je revenais... J'ai su plus tard qu'il n'avait eu aucune délicatesse, aucun respect pour celle que j'étais, faisant preuve de tant d'impudence qu'il racontait parfois même des secrets d'alcôve. Qui, à part lui, aurait pu le dire? C'est là que j'ai commencé à cerner le personnage, à m'en défaire, à m'en dégoûter ... Et -hasard?-, j'ai rencontré Mister G à ce moment-là, histoire de... Comme ceux qui sont passés avant lui, pour me guérir, pour m'exorciser, pour me relever. Ces autres, dont je partageais la couche, à défaut du coeur, entre deux retours... Et curieusement Mister G, qui n'était là que pour une nuit, pas pour une vie, je ne l'ai jamais trompé. Après ma rencontre avec lui, je n'ai plus jamais revu cet autre.

Il a voulu me rattraper, sentant que je m'échappais, il a voulu me parler d'avenir, je lui ai répondu que mon avenir mesurait à l'epoque quatre centimètres, ça l'a découragé pour un temps. puis il est revenu à la charge arguant un tri d'affaires, vieilles de quatre ans. Des affaires visiblement auxquelles je tenais. Mais je m'en étais passé durant quatre ans, alors, les sentiments, ma foi... Et puis, mon fils poussait en moi, l'héritier de Mister G se faisait beau, il ne tenait pas la route face à ce miracle de la vie... Je n'ai plus jamais eu de ses nouvelles. j'ai peur de le croiser un jour, je ne sais pas quelle pourrait être ma réaction.

Je repense souvent à lui, pourtant, mais je sais que seul Mister G pouvait me donner ces enfants-là, SM et SV, alors franchement j'aime mieux l'effacer de ma vie, et je ne peux que regretter d'avoir perdu autant de temps avec lui.

💛💙💜💚💛💙💜💚💛💙💜💚💛💙💜💚💛

 

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