Nostalgie, quand tu nous tiens...

Hier matin, je suis passée devant le lycée de D. mon (petit!!!) cousin... Le bus roulait lentement et j'ai scruté ces groupes de lycéens debout devant leur établissement, qui avec une cigarette, qui, un café... d'aucuns discutaient de façon volubile, d'autres riaient aux éclats... Deux petites se disaient sans doute des secrets d'ados, presque adultes, somme toute...

Et je me suis revue, à  leur âge... tendre insouciance, pas de responsabilité, pas de contraintes... Et pourtant tout nous paraissait tellement dur à l'époque, on croyait qu'on vivait les années les plus difficiles de notre vie, que rien ne se construirait, que nos parents seraient toujours des ringards qui ne comprennent rien à rien, des empêcheurs de tourner en rond, des bourreaux d'ados, incapables de comprendre notre soif de liberté, incapables d'accepter cette vie qui s'enroule et se déroule autour de nos états d'âme...

A l'âge de D., même si je ne voyais rien de bien concret dans ma boule de cristal, je m'imaginais qu'en l'an 2000, ôh combien lointain à ce moment..., je serais mariée, j'aurais deux enfants, une maison avec une cheminée, un chat ronronnant au coin du feu, un chien peut-être dans le jardin, si monsieur moitié le désirait...

J'y suis arrivée à cette date fatidique, finalement, elle ne ressemblait en rien à ce que j'esperais, je l'ai alors dépassée et six ans après, je me construis tout doucement...

Et six ans après l'an 2000 et 15 après mes années lycée, j'ai fini par atteindre une partie de mon but, aujourd'hui c'est moi, la maman de deux enfants, c'est moi qui met les limites et je me demande, et je leur demande (à mes cousins) ce que sera ma vie quand les enfants seront ados...  

Je n'en sais rien, ma foi...

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